La Route des Vacances

La Nationale 7, c’est une histoire de congés payés.

Pas celles qui suivirent les années 36, où les citadins parisiens prenaient le train pour descendre sur la Côte-d’Azur ; mais bien celles des années 50 lorsque le niveau de vie des Français leur permis d’acheter des voitures.

La Nationale 7, c’est le roman d’une route mythique, descendue autant par de besogneuses 2 CV que par des berlines tirant de spacieuses caravanes. L’autoroute du Soleil n’était pas encore présente pour filer d’un bout à l’autre de la France sans s’arrêter autrement que sur une aire d’autoroute. La route bleue, s’était des centaines de villes et villages, des étapes où il faisait bon de s’arrêter pour déjeuner et reprendre sa place dans le fil continu formé par les voitures et camions.

Partant le plus souvent de Paris, les automobilistes parcouraient les près de 1.000 kilomètres de cette route finissant à la frontière italienne. Menton finissant ce qui relevait de l’aventure : le voyage avait parfois autant d’importance que les vacances. Route bordée de platanes traversant les bords de Loire, la Bourgogne, le Lyonnais, la Provence pour finir par la Cote d’Azur. Les paysages, climats, vins et recettes gourmandes en disaient aussi long que la carte Michelin.

Une temps mémorable que ces étés des trente glorieuses, où France Inter commence en 58 à diffuser ces conseils radiophoniques sur l’état des routes et de la circulation. Informations aussi importantes que les nouvelles internationales, la météo ou le déferlement du rock des sixties.

Étés inoubliables passés sous le soleil, qui passé Valence s’enfonce dans le midi et vers les rivages de la méditerranée. La mer qu’on voit danser, se dévoilait après la Nationale 7.

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