A l’époque, la sériciculture très active à Loriol jusqu’à la fin du 19ème siècle connaissait un déclin, due aux importations de coton Américain et aux maladies des « graines », les vers à soie.
Après la première guerre mondiale, la filature de soie Michaux en déshérence occasionnait de nombreuses pertes d’emplois pour les Loriolais.
Monsieur Albert Serres, alors Maire et conseiller général de la ville entreprit de développer une usine de nougat dans la rue des Moulins, dans l’ancienne filature de soie Michaux.
Monsieur Serres comprenant très tôt que cette nouvelle gourmandise à base de blanc d’œuf, de miel, de sucre et d’amande commençait à faire le bonheur des tables de France.
Entouré d’Alfred Cru, excellent « cuiseur » de nougat et d’une équipe dynamique ; Monsieur Serres conçu deux gammes de nougat : « Canard Sauvage » pour le tout public et un nougat de grande qualité « Vieille France », dont la recette de base rehaussée de pralines, de pistaches ou fruits confits ne se trouvaient que dans les épiceries fines des grandes villes de France.
La petite entreprise, créée en 1925 par Monsieur Henri Bertrand devint si florissante qu’elle produisit jusqu’à 75% de la production du nougat de Montélimar. Son nougat se vendit autant en Grande-Bretagne que chez nos voisins Belges, Suisses et Allemands. Le nougat serait certainement resté une confiserie Drômoise sans le concours émérite de la fabrique de Loriol.
Il est difficile de dater les fresques murales du Canard Sauvage ; elles ont certainement été peintes dans les années 30, lorsque les établissements employaient jusqu’à 300 personnes.
L’anecdote raconte que l’emblème du canard tenant un nougat dans son bec, vient de ce que Monsieur Albert Serres possédait une pièce d’eau sur sa propriété dans laquelle pataugeait un canard sauvage. Animal parfois farouche lorsqu’il défend son bien !
Nationale 7, à l'origine était la route 